≈> 2016
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Géorgie – Arménie
– Les impressions de « nouveaux voyageurs VUCC »
Bien que voyageur en camping-car de longue date, c’est la première fois que nous faisions un voyage dans le cadre VUCC, c’est-à-dire un voyage agréable et utile à la fois.
Le voyage pour la Géorgie et l’Arménie a été préparé avec beaucoup de soin et très détaillé par nos deux accompagnateurs Jacques et Jacky. Le programme nous a été communiqué suffisamment tôt pour se préparer, au moyen d’un road-book.
Pour des raisons impérieuses, Jacques a dû annuler sa participation et c’est donc cinq équipages qui ont pris le départ depuis Margerie Chantagret, lieu de stockage du chargement, chez Hélène et Bernard. Jacky a donc été notre seul accompagnateur.
Rouler en convoi, même assez court, demande une certaine accoutumance, notamment en prenant en compte les habitudes de conduite de celui qui est devant, comme gérer les distances ou ne pas oublier celui qui est derrière. A notre avis, cela a été acquis dès les premières centaines de kilomètres, vers Ancône, lieu d’embarquement pour Igoumenista.
La traversée de la Grèce fut très rapide, en deux jours. Une petite baignade de bon matin en mer Egée à Fanari, juste avant de reprendre la route, ça remet en forme !
La traversée de la Turquie fut réalisée en prenant, d’un commun accord, les routes nationales plutôt que les autoroutes. Les routes longeant la Mer Noire sont principalement à quatre voies, mais avec le problème de la traversée des centres villes. En effet les villes de cette région sont des mégapoles et la circulation très dense avec de nombreux feux rouges nous ont notablement ralenti. Nous avons quand même pu tenir le programme du road-book mais au prix de longues heures de conduite.
La journée de repos à Batoumi fut bienvenue. Bien que le camping annoncé n’en fut pas un (le jardin botanique n’a pas de camping) nous avons pu nous reposer et faire les pleins d’eau, lessives, …
Pour la suite, nous avons traversé la Géorgie en faisant connaissance avec ses « routes secondaires » dont l’état est proche de pistes réservées aux 4×4, à la vitesse moyenne de 10 km/h !
Les paysages sont magnifiques et l’accueil très chaleureux, à chaque arrêt. Que ce soit en Géorgie ou en Arménie nous avons été très souvent conviés à partager un café avec gâteaux, fruits, voire un repas (le pop du monastère du lac de Paravani, des habitants de Harish Maralish, … ). De nombreuses rencontres ont beaucoup enrichi ce voyage.
La partie « Utile » fut accomplie conformément aux prévisions. L’accueil encore une fois fut très chaleureux : à Ashotsk par Sœur Noëlle et Père Mario, à Goris par Carmen, à Tbilissi par Mzia, et plus particulièrement pour nous, à Kuchac par Anahit et Shoghik. L’accueil de leurs jeunes élèves francophiles, et la passion qu’a Anahit pour notre pays, dans ce petit village, ont été assez émouvants, surtout loin de chez nous.
L’état des routes, les bivouacs très heureux et moins heureux, les quelques ennuis mécaniques , les passages de frontières, ont soudé le groupe et n’ont pas empêché de « franches rigolades ». En tant que nouveaux , nous ne sommes pas trop intervenu sur le plan de route, ne voulant pas perturber un programme si longuement préparé par les accompagnateurs, même si parfois nous nous sentions un peu trop encadrés.
Merci à Jacky et Véronique pour la préparation du voyage et les bivouacs « miraculeux ?»
Merci à Alain et Jeannine pour leur accueil dans leur grand CC les soirs de pluie pour l’apéro.
Merci à Maryse et à Louis pour sa bonne humeur et ses imitations du « muezzin »
Et surtout merci à Hélène et son « assistant » Bernard pour leurs longues heures passées à mettre à jour le blog.
En conclusion, ce fut un très beau voyage.
Marc & Eliane
– Le mot de l’accompagnateur
Nous sommes un couple « primo accédant » au rôle « d’accompagnateurs », nous avons eu le souci permanent de réaliser une préparation suffisante afin de ne pas avoir trop de surprises désagréables sur place mais nous avons eu aussi un ensemble de craintes d’avoir pu négliger certains aspects d’un tel projet.
Notre objectif était de nous approprier le maximum d’éléments de ces 2 pays : L’ARMENIE et LA GEORGIE
Seuls les participants auront la capacité d’apporter leurs avis à la lumière de leurs attentes personnelles.
Ce que nous pouvons exprimer, nous, le couple Véronique Jacky, c’est qu’après l’annonce de l’abandon de Fabienne et Jacques, co-préparateurs de ce projet la barre nous semblait bien haute.
Forts du plan établi à quatre « Vuccistes » et en RESPECT pour ce travail, nous nous sommes attachés à respecter les étapes de ce plan en adaptant ce projet de voyage aux événements et contraintes non prévisibles.
La raison du thème de visites « les monastères » est bien plus touristique qu’historique ou religieux.
En effet tous ces lieux s’inscrivent « toujours » dans un parcours jalonné de multiples paysages et qui sont tous dans des lieux différents, inédits et splendides.
La deuxième raison majeure de la réalisation maximale de ce plan de voyage tenait au fait qu’un retour sur ces lieux à 5.000 kms de la France ne sera pas très facile et pour nous personnellement il n’y aura pas un deuxième voyage possible dans ces pays.
Les villes, les villages, la campagne, la montagne nous ont offert un spectacle permanent mais surtout une capacité de rencontres spontanées avec les populations …
Une place de marché, un village, une demande de renseignements, un bivouac ont toujours donné la preuve de la qualité d’accueil des Arméniens et Géorgiens.
Les trois lieux de livraison ont été des occasions d’échanges très forts dans la continuité des contacts établis par les équipages VUCC qui nous ont précédés.
Cette année encore nous avons livré à l’hôpital d’ASTOCH, à l’école de KUCHAK où le plaisir des enfants de recevoir 2 équipements maillots shorts pour des équipes de foot se traduisait sur les visages et au centre social de GORIS.
S’il est à citer plusieurs lieux magiques traversés :
- le site de David Garedja en Géorgie,
- la descente vers Meghri avec les paysages montagneux splendides et l’Iran en toile de fond
- la route vers Kazbegui et les montagnes du grand Caucase à 6 kms de la frontière russe
- la ville de Tbilissi.
- Etc ……..
En ce qui nous concerne, l’aventure humaine vécue avec le groupe, les rencontres inattendues, les paysages fabuleux font de ce voyage un moment unique qui restera gravé dans nos mémoires et nous renforce dans cette envie de poursuivre ce rôle d’accompagnateurs.
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La Roumanie
– Le mot d’un équipage
Le 25 Août 2016 après un petit-déjeuner offert par Madame Mullat de SOLIDARITE SEBIS ROUMANIE, sous un soleil ardent, nous partons pour la Roumanie ; Les camping-cars révisés à neuf, rutilants et bien pleins.
Au premier bivouac, les consignes habituelles sont rappelées sans oublier le briefing du soir. Et c’est après une halte pour visiter Budapest que notre convoi passe sans souci la frontière Roumaine.
A Dej, nous retrouvons nos amis du 2ème voyage pour livrer les colis ; un repas typique nous est offert avec une bouteille « d’eau nationale ». Le lendemain, avant de reprendre la route et de perdre un équipage (cela été prévu), notre chef cuisinier nous compose un plat digne d’un 3* ; nous lui devons un grand merci.
Des églises en bois, le cimetière joyeux, des églises et monastères plus beaux les uns que les autres se visitent toujours de bon pied et bon œil, sans oublier les châteaux et surtout celui de Dracula accessible par un escalier de 1480 marches que nous gravissons en petites foulées !!
Nos journées sont biens remplies : petit train, volcan de boue, mines de sel, palais, citadelles, sans oublier les restaurants et les petites douceurs.
Il faut aussi évoquer une nuit en pleine campagne, où tous les camping-cars sont secoués. Au petit matin, toutes les hypothèses fusent : les vaches qui se frottent, des petits plaisantins et même le passage d’ours car nous sommes dans leur région…et bien non c’est un TREMBLEMENT DE TERRE !
Un autre jour, un dimanche de halte obligatoire (un camping-car en panne) certains taquinent le poisson sans beaucoup de succès, tendit que d’autres sortent les boules et le soir au briefing nos pêcheurs occasionnels parlent d’une pêche miraculeuse : beaucoup de gros poissons, de quoi régaler tous nos camping caristes !!! Mais heureusement, nous sommes toujours d’accord pour découvrir la cuisine locale, et se faire des petits restos.
C’est au détour d’un bivouac que nous rencontrons le Maire de Stei qui parle français. Un rendez-vous est pris, et le jour venu nous sommes accueillis à la mairie puis dans une école où le français est enseigné. Leur sens de l’hospitalité, leurs délicates attentions, (une petite fille a appris en deux jours une chanson en français, d’autres avaient préparé une chorégraphie) les spécialités culinaires sur les tables, les cadeaux (vin, gâteaux, livre…) et surtout les échanges, sont des moments très forts en émotions.
Sur la fin du voyage un peu de pluie, mais cela n’a pas entravé notre ardeur : La croisière sur le delta du Danube nous a permis d’admirer de nombreuses espèces d’oiseaux, emmitouflés comme en plein hiver et malgré les peurs de certains, la bonne humeur est de mise.
Un soir que nous avons un peu de temps, nous sortons les boules, la décision est prise à l’unanimité de jouer les femmes contre les hommes, je vous laisse deviner qui a gagné !!!
Sur le chemin du retour, nous faisons quelques haltes en Slovénie mais la date du fin du voyage approche, il faut reprendre le chemin de la France ; Les camping-cars plus légers, très sales, nous un peu fatigués et le mauvais temps s’installant (il neige et nous ne pouvons pas passer le col du Mont-Cenis) nous nous séparons avec un projet de rencontre pour revoir les photos et se remémorer les bons moments passés ensemble.
Malgré les pannes plus ou moins importantes de chaque Camping-car ; l’entraide et la solidarité ont toujours été présentes. Merci à notre Ministre des finances qui a toujours géré le budget collectif avec rigueur et bonne humeur. Merci aussi à notre Mère poule qui ne cesse de nous compter afin de ne pas perdre une « ouaille », et au« Chef » qui chaque matin, toujours de bon pied et « bon œil » nous permet de découvrir la Roumanie et de passer ensemble des moments inoubliables.
Annie et Jacques.
– Le mot de l’accompagnateur : Jean-Claude
J’ai été vampirisé par un super voyage dans le pays de Dracula (nous avons visité au moins 3 châteaux où il vivait ?) c’est un peu une année qui nous file entre les doigts et heureusement, on se quitte en se demandant où va-t-on l’année suivante ?
Ce sont 9 équipages qui, le 24 août, sont reçus comme des rois à Veauche (42) par Madame Mulat et Monsieur Laurent responsables de l’association « Sebis Roumanie » Notre mission cette année était de livrer des colis à Dej une petite ville de Roumanie d’environ 32000 habitants au nord de la Transylvanie. Les 9 camping-cars étaient de nouveau tous réunis dans le camping de DEJ pour la livraison des vêtements, fauteuils roulants et fournitures diverses que nous avions tous récoltés auprès de nos connaissances*. Encore une fois l’excellent accueil que nous a réservé l’association « Mutuala France Roumanie (AMUS)», représentée par son président Monsieur Attila Fuleki, et son équipe nous a grandement remercié pour l’action de VUCC. Cette association se charge de la distribution de la livraison et s’occupe aussi de «l’école Postliceala Louis Pasteur Campina » qui forme du personnel de santé.
Nous nous sommes ensuite séparés en deux groupes, Pierre accompagnant un voyage plus court. Pour nous, ce fût 50 jours dans de magnifiques paysages toujours différents.
J’ai aimé, le fait que tous les équipages prennent à tour de rôle le commandement du convoi et ce, avec GPS, tablettes ou cartes routières pour suivre les routes inscrites sur le roadbook, pas toujours faciles à trouver ou à emprunter .
J’ai aimé les visites de tous ces sites remarquables que nous avions prévu de voir.
J’ai aimé la rencontre avec Monsieur le Maire de Stei qui nous a organisé la visite de sa ville et de son école, à laquelle nous avons laissé quelques fournitures scolaires que nous avions et une enveloppe contenant une somme conséquente, décidée en commun, pour l’achat d’autres fournitures.
J’ai aimé l’aide apportée spontanément par tous lorsqu’un de nous avait un problème mécanique. Chaque équipage en a bénéficié.
J’ai aimé les journées de repos, prévues, ou forcées à cause de problèmes mécaniques, pendant lesquelles certains nous ont montré leur virtuosité à la pêche (demandez la taille des poissons !) à la pétanque ou à la préparation des repas pris en commun depuis la corvée de bois jusqu’à la préparation des cèpes achetés à une personne du coin.
J’ai moins aimé, je dois le dire, les petites phrases émises sous le coup de la nervosité, qui blessent sans le vouloir et remplacent pour quelque temps notre super-entente par une politesse froide et désagréable qui a engendré un malaise pour l’ensemble des participants. Nous voyageons en groupe d’une dizaine de personnes qui, pendant une cinquantaine de jours sont venues pour se détendre, visiter et partager un agréable séjour entre amis. Alors il n’y a pas de place pour ces réflexions que l’on regrette aussitôt lancées. Pensez-y pour votre prochain voyage !!!
Cet aparté qui, je pense, devait être fait, ne reflète en rien l’excellent état d’esprit qui a régné pendant les 95% de ce voyage qui me laissera beaucoup de bons moments en mémoire et de magnifiques photos plein la tête.
Au prochain voyage !
*Suite aux intempéries, le stock de l’association Sebis Roumanie que nous devions transporter, a été détruit, toute l’équipe VUCC a mis la main à la pâte et a récolté plus de 500 kg de matériel.
Jean Claude.